Chers amis je ne peux m’empêcher de partager ici un poème encore chaud que vient de m’envoyer mon vieil ami Richard Boulanger.
Fleuve Désir
Le monde est un désert aux dunes indolentes.
Rares les oasis et nombreux les mirages !
Un long fleuve traverse les journées brûlantes,
la froideur des nuits, la tempête et l’orage,
mais ses rives verdissent en flore exaltée,
flore introuvable aux bords des pistes asphaltées.
Son flot tumultueux, éjaculé de source
avec une vigueur que rien ne réfrène,
fend le sable en riant jusqu’à finir sa course
parmi l’immensité d’où chantent les sirènes.
C’est ainsi, l’eau s’en va tandis que l’eau jaillit,
pareille à mon désir qui jamais ne faillit.
Le monde est un désert. J’y habite en nomade,
côtoyant ce courant qui plaît tant à mon âme,
jouissant d’une vie ardue mais sans brimade ;
et je me souviens : quand nous nous rencontrâmes,
tu étais seule et nue, et moi, le coquebin
qui a bu l’enivrante eau vive de ton bain.
Moi, j’y connais rien, chui électricien…
Tiens, ça rime…