Pendant que tu te pandicules
et qu’ainsi tout ton corps s’étire,
elles et eux, tous ridicules,
t’épient d’un vif désir satyre,
tandis que te scrutent des femmes,
telle Hestia jugeant maudite,
de son foyer aux faibles flammes,
la trop subjuguante Aphrodite.
Axe droit, mais en diagonale
de notre réel ordinaire,
ta posture est phénoménale !
Dessus le fauteuil angulaire,
ton corps se tend, raide, et se fige…
Instant d’une harmonie fugace,
car ton oblicité oblige
l’équilibre au temps, à l’espace.
Tes yeux sont clos, ta bouche bâille,
et moi je suis comme à Cythère,
là où la conque s’entrebâille,
te laissant paraître en mystère.
Irrésistiblement, tu mimes,
en un lent mouvement splendide,
l’éploiement des lignes sublimes
de l’Eclose lasse et candide.
Calliphanie sacrée, humaine,
inconnue de toi et du monde
mais qui, plusieurs fois par semaine
– et j’en goûte chaque seconde -,
s’offre à ma subtile voyance,
m’étourdissant d’un doux délire
et m’absorbant dans sa brillance…
Là, désormais, tu peux la lire.